PORTRAIT DE MERCENAIRE : Benoît LASSABE

Le FC Doazit est un grand club formateur en témoigne l’écrasante majorité de joueurs du sérail formant l’équipe première. Pourtant, quelques hommes issus de contrées plus ou moins lointaines ont fait leur place dans l’effectif rouge et bleu. Régulièrement notre journaliste Jack Lang-Deputte partira à la rencontre de ces mercenaires venus chercher la gloire, l’argent et les filles faciles du côté du Mus.

« Benoît Lassabe ». La seule évocation de ce nom fait parcourir des frissons dans l’échine de toutes (tous ?) les post-pubères dans un rayon de 30 kilomètres autour de Mont-de-Marsan. Débarqué en terre chalossaise aux alentours de l’été 2010, Benoît a depuis frappé les esprits (aussi bien féminins que masculins) par sa conception particulière des relations interpersonnelles et son langage du corps unique.

En véritable homme de terrain, notre journaliste vedette a pris tous les risques et franchi tous les obstacles pour décrocher un entretien exclusif avec le milieu de terrain doazitien. Après des mois d’attente, c’est sous une surveillance rapprochée que Jack découvre Benoît et peut enfin lancer les bases d’un échange frappé du sceau de l’honnêteté et de la franchise.

 

ENTRETIEN

Jack Lang Deputte : Bonjour Benoît. Non voyons, restez assis. Eh bien dites moi c’est la croix et la bannière pour vous rencontrer !

Benoît Lassabe : grmmllbbllbllfrrr.

JLD : Hum, hum. Bien, sinon, comment allez-vous Benoît ?

BL : vrrppprrrggrrrpppttfffr.

JLD : Pardonnez-moi, je ne suis pas sûr d’avoir bien compris.  

BL : VRRPPPRRRGGRRRPPPTTFFFR !

JLD : Euh, non je pipe rien. Monsieur ! Oui, vous là en blanc ! Vous auriez moyen d’enlever ce truc là, sur le visage de M. Lassabe ? Je ne comprends rien à ce qu’il dit.

[…]

Merci Monsieur.

BL : Ah, fa va mieux, ve peux refpirer.

JLD : Benoît vous avez encore un truc de coincé dans les dents je crois bien.

BL : Ah oui, vous avez raison. C’est une petite culotte que j’avais subtilisée pour les Madeleines. Madeleines 2011. Et moi qui pensais l’avoir égarée ! Sacrée Christine, té.

 JLD : Certes… Venons en à l’objet de l’interview si vous le voulez bien. Vous avez 25 ans lorsque vous portez la tunique rouge et bleu pour la toute première fois. Avant cela, quel a été votre parcours footballistique ?

BL : Géographiquement montois, j’ai fait mes classes à l’Etoile où j’ai connu toutes les équipes de jeunes jusqu’aux 18 ans. Après une tentative à St-Martin d’Oney j’ai tenté de m’y imposer en senior mais des blessures récurrentes et les études m’éloigneront du foot pendant 5 ans.

JLD : Est-ce qu’on peut dire que, à l’image d’un Lance Armstrong, ces blessures vous ont rendu plus fort Benoît ?

BL : Pas du tout. J’ai surtout compris que j’avais une hygiène de vie dégueulasse. Et que si je ne me reprenais pas, je courais vers une fin de carrière à la Lars Elstrup (qui était alors un petit peu mon modèle).

JLD : Au-delà de vos prédispositions mentales, quel type de joueur êtes-vous ?

BL : Aussi bien physiquement que footballistiquement, j’ai un style assez indéfinissable je crois. Même si je me sens plutôt à l’aise au poste de milieu relayeur, je ne suis ni vraiment technique ni vraiment rapide, et mes qualités sont plutôt de l’ordre de la combattivité et de la sobriété. D’ailleurs mon joueur modèle est un peu de cet acabit. Je possède même un verre à son effigie, et je n’imagine certainement pas passer un repas sans poser mes lèvres sur son visage. Youri, je t’aime.

JLD : Si vous deviez partir sur une île déserte avec 3 objets, vous amèneriez donc votre verre fétiche ?

BL : Non je ne crois pas. Je crois que je prendrais des objets conformes à mon image sur le terrain, celle d’un joueur polyvalent capable de souffler le froid et le chaud. Je prendrais donc un couteau suisse, une glacière et un barbecue, en bon pragmatique. Et puis surtout je vivrais tout nu à longueur de journées, et ça ce serait vraiment le pied.

JLD : Je vois que le temps qui nous était imparti touché à sa fin Benoît. Pour finir, si vous deviez élire le plus catastrophique de vos coéquipiers ?

BL : Mon frère, Laurent Lassabe. Parce qu’il a oublié la Saint-Michel.

 


 

L’AVIS DU PROCHE

C’est au petit matin, sortant du SHODLAKAN dans un état passablement éméché que nous avons retrouvé Florian Tauzia. Colocataire de Benoît jusqu’à très récemment, Florian nous livre ses impressions sur le bonhomme sans concession, un 64ème whisky-coca à la main.

 

Florian Tauzia : Dans la vie Beub est un super mec, amoureux de la philosophie turque et collectionneur de papillons japonais ! Il aime bien danser la salsa mais déteste les restaurants italiens et les jeux de cartes.

JLD : Pourtant, à l’écouter, on aurait cru qu’il était branché foot surtout…

FT : Ben le mec il est supporter de l’OM et premier fan de Youri Djorkaeff. A partir de là, est-ce qu’on peut parler d’un fan de foot ? Je ne sais pas. Ce qui est sûr par contre, c’est que ça doit expliquer en partie ses lourds problèmes psychologiques.

JLD : De lourds problèmes psychologiques ? Tant que ça ?

FT : Oh oui. Il a notamment un rapport à la nudité très très particulier. On ne compte plus les fois où il a fini totalement nu : sur le comptoir de l’Osasuna en pleines fêtes des Madeleines, au siège à Doazit, ou bien encore… (silence gêné) enfin bref. D’ailleurs notre coach (NDLR : JP Dubroca) dit souvent de lui qu’il possède « un gros volume ».

JLD : On vous a senti gêné Florian. Vous alliez nous dire quelque chose ?

FT : Oui, mais non, je ne peux pas.

JLD : Et si je vous offre un whisky ?

FT (le regard brillant comme un enfant un 25 décembre au matin) : Bon d’accord. C’était la saison dernière il me semble, lors d’un match à Siros. Les douches étaient particulièrement exiguës. Profitant de la promiscuité, Benoît est passé au milieu de nous tous en chantant et en nous tapotant les fesses. J’ai senti à ce moment précis que j’avais changé. Le lendemain, je pliais ma collection de caleçons à l’effigie d’animaux de la jungle, les rangeais dans ma valise et rejoignais sa maison montoise pour vivre avec lui.

JLD : Pourtant, récemment vous nous avez annoncé que vous quittiez la colocation. Quelles ont été vos motivations ?

FT : Un jour j’ai eu un déclic. J’étais dans la cuisine, en train de préparer mon bol de Miel Pops et Beub est arrivé par derrière violemment - nu comme un ver bien sûr - et m’a plaqué contre l’évier pendant une heure de temps. C’était insoutenable, rien que d’y penser… (Florian a du mal à ravaler ses larmes)

JLD : Vous voulez dire que Benoît vous a fait souffrir dans votre chair ?

FT : Ah non ! Pas du tout ! C’est l’odeur de l’évier qui était insoutenable ! Un vrai cimetière indien ce truc-là !

JLD : Du coup, aucun remord de laisser Benoît seul ?

FT : Ah mais il n’est pas seul du tout ! Il a adopté un bigueul à poils longs qu’il a appelé Vincent. Il l’adore, il n’arrête pas de le caresser ! Il lui a même acheté une paire de baskets américaines hors de prix, c’est vous dire !

 

Vincent, le beagle de Benoît (sans ses baskets)

JLD : Quel avenir voyez-vous se dessiner pour votre ancien coloc ? Niveau foot comme niveau perso ?

FT : Je pense tout d'abord qu'il va briller avec le FC Doazit, qu'il va participer amplement à la conquête de la coupe des landes 2015 (dont il sera élu MVP) ! Cela va avoir pour conséquence une montée de sa cote de joueur, et des demandes de nombreux clubs, dont le Stade Montois où il va signer et briller en CFA en tant que latéral, ou milieu défensif voire ailier peut-être! Il se mariera avec une de ses cousines, avec laquelle il aura 2 enfants : Michel et Michelle. Et ils habiteront bien évidemment a la coloc 248 rue sai*t pier*e 400*0 M*nt-de-Mars*n ! (pour des raisons de confidentialité nous avons dû crypter l’adresse réelle)

JLD : Pour finir Florian, un message personnel à adresser à Benoît ?

FT : Je suis fier de jouer à tes cotés au football ! Garde la pêche, on a la dalle et rien dans le bide ! Et pour citer B2oba, il n'y a que des numéros 10 dans Ta team, ouais ouais !

 

BONUS : LE SOSIE OFFICIEL

 

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